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Sclérose en plaques: un test sanguin bientôt disponible?
23/04/2024 - 11:51
Photo: Shutterstock

La sclérose en plaques atteint environ 12.000 personnes en Belgique. Les traitements sont efficaces, mais le sont surtout lorsqu’ils sont administrés le plus tôt possible. Des chercheurs américains ont mis en évidence la maladie grâce à un test sanguin signant la maladie des années avant qu’apparaissent les premiers symptômes.

On pense de plus en plus que la sclérose en plaques (SEP) est due, au moins en partie, à une réaction immunitaire aberrante contre une affection banale.

Les chercheurs ont analysé le sang de 250 patients atteints de SEP recueilli après leur diagnostic, ainsi que des échantillons prélevés au moins 5 ans auparavant, lorsqu'ils ont rejoint l'armée. Les chercheurs ont également examiné des échantillons sanguins comparables de 250 vétérans en bonne santé.

En utilisant seulement un millième de millilitre de sang, les scientifiques pensaient voir un pic d'autoanticorps au moment de l’apparition des premiers symptômes de la SEP apparaissaient. Or ils ont découvert que chez 10 % des patients atteints de SEP présentaient une hausse très importante d'autoanticorps des années avant leur diagnostic.

La douzaine environ d'autoanticorps adhérait tous à un motif chimique qui ressemblait à celui trouvé contre des virus courants, y compris le virus d'Epstein-Barr (EBV), qui a été signalé dans des études antérieures comme une des causes possibles de SEP.

Par ailleurs, des années avant le diagnostic, ce sous-groupe de patients atteints de SEP présentait également des taux importants de neurofilaments à chaîne légère, signe d’une atteinte des cellules nerveuses.

Afin de confirmer leurs découvertes, l'équipe a analysé des échantillons sanguins de patients dans l'étude ORIGINS. Ces patients souffraient tous de symptômes neurologiques et beaucoup, mais pas tous, ont finalement été diagnostiqués avec la SEP. Encore une fois, 10 % des patients de l'étude ORIGINS qui ont été diagnostiqués avec la SEP avaient le même motif d'autoanticorps.

Reste que dans 90% des cas, ce n’est pas le cas. Néanmoins, cela signifie qu’il est possible de détecter cette maladie bien plus tôt et qu’un traitement précoce peut être envisagé. Or on le sait, dans ces maladies neurodégénératives, plus on traite tôt et fort plus les chances de maintenir une qualité de vie élevée sont grandes.

An autoantibody signature predictive for multiple sclerosis