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Des chercheurs canadiens ont tenté d’expliquer l’excès de mortalité par cancer colorectal chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP).
L’étude vient d’être publiée dans Neurology, la revue de l’Association Américaine de Neurologie, par une équipe canadienne. Selon les chercheurs, les personnes souffrant de SEP présentent plus de risque de décéder de ce type de cancer que la population générale.
Pour leur étude, ils ont examiné 338 dossiers médicaux de personnes atteintes de SEP et de cancer colorectal au Canada. Chaque personne a été jumelée à quatre personnes non-SEP, mais atteinte d'un cancer colorectal, qui avait le même âge, le même sexe et la même année de diagnostic du cancer (n= 1352). Les participants étaient âgés en moyenne de 65 ans lorsqu'ils ont reçu le diagnostic de cancer.
L'étude a révélé que les personnes atteintes de sclérose en plaques étaient 45 % plus susceptibles de mourir de toute cause six mois après le diagnostic de cancer que les personnes non atteintes de sclérose en plaques et 34 % plus susceptibles de mourir de toute cause un an après le diagnostic. Après un an, le risque de décès est le même pour les deux groupes. Par ailleurs, les personnes atteintes de SEP avaient un risque augmenté de 29% de mourir d'un cancer que les personnes non atteintes de sclérose en plaques uniquement six mois après le diagnostic. Les chercheurs ont tenu compte d'autres facteurs susceptibles d'influer sur le risque de décès, tels que l'âge, le statut socio-économique et la présence d'autres pathologies comme les maladies cardiaques ou le diabète.
L’explication repose probablement sur des causes multiples. Outre les co-morbidités que l’on connaît, il existe peut-être une moindre susceptibilité pour les patients SEP de recevoir un traitement anticancéreux, ou bien le traitement anti-SEP interfère-t-il avec le cancer ou son traitement… A suivre…