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C’est la question à laquelle ont voulu répondre un groupe de chercheurs européens en étudiant 20 médicaments courants et leurs effets sur le microbiote et le métabolome.
Leur analyse a porté sur 2173 personnes vivant en Europe provenant de la cohorte MetaCardis. Leur objectif était de découvrir les relations entre 20 médicaments différents et les fonctions du microbiote en lien avec les maladies pour lesquels les patients étaient traités comme l’hypertension ou le diabète de type 2 par exemple.
Ils ont réalisé des découvertes étonnantes. La combinaison d’un diurétique de l’anse avec un bêta-bloquant augmente le taux de Roseburia, une bactérie capable de décomposer les fibres alimentaires. Ces bactéries produisent de l’acide butyrique qui réduit l’inflammation et régule notre épigénome. Les statines permettent également d’améliorer l’état du microbiote. En revanche, les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à une dégradation du microbiote colique avec une augmentation de bactéries buccales au niveau du côlon, ce qui pourrait augmenter le risque oncologique. Sans surprise, l’usage d’antibiotiques perturbe également le microbiote. La diversification bactérienne du microbiote est généralement associée à une bonne santé alors que les personnes avec une maladie chronique présentent une moindre diversification, ce qui pourrait favoriser un cercle vicieux.
Combinatorial, additive and dose-dependent drug–microbiome associations
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