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Le glaucome progresse au fur et à mesure que la longévité s’accroit. Des chercheurs ont peut-être trouvé un moyen de réduire la pression intra-oculaire et donc ses conséquences.

En effet, les chercheurs ont pu manipuler la pression en implantant un minuscule tube dans l'œil d'un modèle animal et en connectant le tube à une source de pression et à un capteur de pression. La source de pression infusait un fluide dans l'œil via un réservoir de solution saline ou une micropompe portable construite par les chercheurs. Le capteur de pression a pris des mesures toutes les quelques secondes, 24 heures sur 24, pendant une période pouvant aller jusqu'à deux mois, au cours de laquelle le tube est resté fixé en place même si l'animal bougeait librement en clignant des yeux. L'étude, publiée dans Scientific Reports, a montré que l'augmentation de la pression d'un œil par ailleurs sain entrainait des lésions de la rétine et du nerf optique comme celles observées dans le glaucome humain.

Toutes les études jusqu’à présent ont permis d'élever la pression en bloquant l'écoulement de liquide de l'œil, alors que dans celle-ci, on ajoute du liquide si nécessaire pour produire la pression souhaitée sans endommager les voies d'écoulement. Les chercheurs peuvent maintenant avoir une connaissance et un contrôle directs de la pression oculaire.

Les méthodes actuelles d'induction du glaucome posent depuis longtemps un problème : les changements de pression oculaire sont imprévisibles et généralement irréversibles. La pression peut atteindre des niveaux irréalistes ou ne pas changer du tout si les procédures d'induction échouent. La pression peut également s'établir à une valeur stable, fluctuer de façon irrégulière dans le temps ou revenir brusquement à la normale.

Selon les auteurs, ces nouveaux outils peuvent contribuer à accélérer les progrès de la recherche en supprimant cette variabilité expérimentale et en permettant des études systématiques sur des questions sans réponse. Des médicaments contre le glaucome peuvent également être infusés par le système dans l'œil de modèles animaux et afin d’en vérifier l’efficacité thérapeutique.