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Le manque chronique de sommeil est reconnu comme un problème de santé publique grandissant et a été associé dans de vastes études épidémiologiques à un risque accru d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de fibrillation auriculaire.
La santé cardiovasculaire est influencée par divers facteurs liés au mode de vie, incluant le sommeil, l'alimentation et l'exercice physique. Afin d'isoler spécifiquement l'effet du sommeil, plusieurs paramètres, tels que l'alimentation et l'activité physique, ont été rigoureusement contrôlés en laboratoire.
Dans cette étude, seize jeunes hommes en bonne santé, présentant un poids normal et des habitudes régulières de sommeil, ont été sélectionnés. Deux sessions expérimentales ont été réalisées dans un laboratoire spécialisé où l'alimentation et le niveau d'activité physique des participants étaient strictement encadrés. Une session comportait trois nuits consécutives de sommeil normal, tandis que l'autre imposait une privation partielle de sommeil limitée à environ quatre heures par nuit. Des prélèvements sanguins ont été effectués matin et soir, ainsi qu'après un exercice physique intense de trente minutes.
Les niveaux sanguins d'environ 90 protéines ont été mesurés et une augmentation significative des protéines inflammatoires associées aux maladies cardiovasculaires a été observée lors des périodes de privation de sommeil. Ces résultats indiquent clairement que même une privation partielle et de courte durée peut déclencher des mécanismes inflammatoires liés à une augmentation du risque cardiovasculaire, y compris chez de jeunes adultes initialement en bonne santé.