
Photo: Shutterstock
Les masques buccaux resteront obligatoires sur le lieu de travail au moins jusqu'en octobre, dans la mesure où le Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail maintient le protocole actuel, peut-on lire samedi dans les colonnes du Nieuwsblad.
L'obligation du port du masque au travail fait l'objet de controverses ces derniers jours. Plusieurs politiciens, dont le ministre-président flamand Jan Jambon, ayant notamment déclaré dans la foulée du dernier Comité de concertation que l'on pourrait supprimer le masque au travail.
La plupart des mesures anti-Covid sont détaillées dans un décret ministériel mais, concernant les règles au travail, ce décret renvoie à un guide générique élaboré par le Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail. Les différents partenaires sociaux, employeurs et employés, sont représentés au sein de ce conseil, qui ne semble pas vouloir changer ses protocoles pour le moment.
"Le guide générique actuel reste applicable", déclare ainsi le président Karel Van Damme dans le journal Het Nieuwsblad. "Nous voulons rester extrêmement prudents, surtout maintenant que de nombreuses personnes rentrent de voyage et que les écoles vont rouvrir leurs portes. De nouveaux assouplissements se profilent et, par conséquent, de nouvelles possibilités de transmission du virus. Nous préférons donc pécher par excès de prudence sur le lieu de travail."
Si bien qu'aucune modification du guide générique n'est à l'ordre du jour. Toutefois, si les partenaires sociaux le souhaitent, un débat peut être engagé, précise le Conseil supérieur. Plusieurs membres du Comité de concertation, dont le gouvernement flamand, ont néanmoins l'intention de demander, lors d'une prochaine réunion, une suspension totale de l'obligation du port du masque dans les entreprises. La mise en place d'une telle mesure suspension impliquerait l'annulation du guide générique actuel par un décret ministériel. Les personnes infectées par le variant Delta ont deux fois plus de risque d'être hospitalisées pour Covid-19 que celles contaminées par le variant Alpha, conclut une étude britannique publiée samedi.
"Notre analyse montre que si on ne disposait pas de la vaccination, une épidémie due au variant Delta ferait peser un poids plus lourd sur le système de santé que si elle était causée par le variant Alpha", a souligné Anne Presanis, co-auteure de l'étude.
On sait déjà que le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde, est environ 40% à 60% plus transmissible que le variant Alpha, qui avait émergé au Royaume-Uni fin 2020.
Les auteurs de l'étude publiée dans la revue The Lancet Infectious Diseases ont analysé les données de plus de 43.000 cas de Covid comptabilisés en Angleterre entre le 29 mars et le 23 mai, période où le variant Delta a commencé à se diffuser outre-Manche.
La proportion de cas liés au variant Alpha (confirmé par séquençage) était de 80% en moyenne sur l'ensemble de la période (99,8% la première semaine, déclinant à 34,8% la dernière), tandis que 20% étaient dus au variant Delta.
Les trois-quarts d'entre eux (74%) n'étaient pas vaccinés et un quart (24%) n'avait reçu qu'une seule dose, les personnes complètement vaccinées ne représentant que 1,8% des contaminations.
Au total, 2,3% des cas positifs au Delta ont été hospitalisés dans les deux semaines après leur test positif, contre 2,2% des cas de variant Alpha.
Mais en retraitant les données pour tenir compte de facteurs connus pour faire varier le risque de forme grave de Covid (âge, groupe ethnique, statut vaccinal), les chercheurs calculent que le risque d'être admis à l'hôpital est multiplié par 2,26 avec le variant Delta par rapport au variant Alpha.
Les patients atteints par le variant Delta étaient notamment plus jeunes, avec un âge médian de 29 ans, contre 31 ans pour le variant Alpha.