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Selon des chercheurs américains, les tests salivaires pour le SRAS-CoV-2 seraient plus efficaces que les tests naso-pharyngés…
L'étude a porté sur des échantillons provenant d'un hôpital et d'une maison de retraite, ainsi que d'un site de dépistage drive-in. Dans la première phase (protocole U), 240 paires d'échantillons appariés de nasopharyngés et de salives ont été testées prospectivement pour la recherche de l'ARN du SRAS-CoV-2 par PCR. Dans la deuxième phase de l'étude (SalivaAll), 189 paires appariées, dont 85 qui avaient été évaluées précédemment avec le protocole U, ont été traitées dans un homogénéisateur à billes Omni avant le test PCR. Une étude supplémentaire a été menée avec des échantillons comportant à la fois le protocole U et SalivaAll afin de déterminer si l'homogénéisation des billes affecterait la sensibilité clinique des échantillons de nasopharyngés. Enfin, une stratégie de regroupement de cinq échantillons a été évaluée. Vingt pools positifs contenant un échantillon positif et quatre échantillons négatifs ont été traités avec l'homogénéisateur de billes Omni avant d'être mis en commun pour le test RT-PCR du SRAS-CoV-2 et comparés aux contrôles.
Au cours de la phase I, 28,3% des échantillons ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2, qu'il s'agisse de NPS, de salive ou des deux. Le taux de détection était plus faible dans la salive que dans le NPS (50,0% contre 89,7%). Dans la phase II, 50,2% des échantillons ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2 à partir de la salive, du nasopharynx ou des deux. Le taux de détection était plus élevé dans la salive que dans les échantillons nasopharyngés (97,8% contre 78,9%). Sur les 85 échantillons de salive testés avec les deux protocoles, le taux de détection était de 100% pour les échantillons testés avec SalivaAll et de 36,7% avec le protocole U.
Les chercheurs ont observé que les problèmes sous-jacents associés à la moindre sensibilité de la salive au test RT-PCR pouvaient être attribués à la consistance gélatineuse des échantillons de salive, qui rendait difficile le pipetage précis des échantillons dans les plaques d'extraction pour l'extraction des acides nucléiques. L'ajout de l'étape d'homogénéisation a donné aux échantillons de salive une viscosité et une consistance uniformes, ce qui facilite le pipetage pour le test en aval.
Ce sont des données importantes puisque ce virus restera encore pour longtemps à nos côtés…