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L'année 2023 caractérisée par une sous-mortalité en Belgique
26/01/2024 - 01:57
Photo: Shutterstock

En 2023, la Belgique a enregistré moins de décès que les années précédentes. Il s'agit même d'une sous-mortalité vis-à-vis des prédictions statistiques de Sciensano, qui a présenté jeudi son bilan annuel.

Le modèle Belgian Mortality Monitoring (Be-Momo) de l'institution sanitaire annonçait 113.106 décès pour l'année 2023. Les données empiriques rendent finalement compte de 110.334 cas enregistrés, soit 2,5% de moins que les prévisions.

Cette sous-mortalité est observée dans la plupart des groupes d'âge, mais particulièrement chez les 65-84 ans. Parmi ces derniers, Sciensano dénombre 1.434 décès de moins (-3,0%) que prévu. Cette sous-mortalité est également plus marquée chez les hommes (-3,0%) que chez les femmes (-1,5%).

L'office national de statistique Statbel, qui s'appuie sur une méthodologie de calcul différente et sur des chiffres provisoires, indique une baisse réelle de 4,3% des décès entre 2022 et 2023. Il s'agit d'une évolution de -3,3% en Région de Bruxelles-Capitale, -4,2% en Flandre et -4,7% en Wallonie.

Chez Sciensano, la sur- ou sous-mortalité est reconnue lorsque le nombre de décès enregistrés dépasse les limites supérieure ou inférieure prévues par le modèle Be-Momo. Ce dernier est lui-même établi sur la base des données récoltées les cinq années précédentes.

En l'occurrence, les chiffres inférieurs aux prévisions peuvent en partie s'expliquer par l'effet "moisson", qui se définit par la baisse ultérieure des décès en raison de la mort prématurée de personnes vulnérables, pendant la pandémie de Covid-19. En effet, la surmortalité exceptionnellement élevée des années 2020, 2021 et 2022 pèse sur le calcul du taux de mortalité des années suivantes. En outre, les facteurs de risques météorologiques (fortes chaleurs), environnementaux (pollution de l'air) et infectieux (épidémie de grippe) ont été moins importants en 2023, indique Sciensano.

source: belga