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L’hépatotoxicité du paracétamol en cas d’intoxication aiguë est bien connue. Chez l’adulte, on peut s’attendre à des problèmes à partir d’une prise de 10 gram, chez l’enfant à partir de 150 mg/kg.
En présence de facteurs de risque, une toxicité peut déjà être observée avec des doses plus faibles, et même en cas d’utilisation chronique de la dose journalière maximale habituelle (4 g).
Même si le risque d’intoxication par le paracétamol est bien connu, le nombre de cas d’intoxications rapportées en Belgique reste très élevé. Ainsi, selon le rapport annuel du Centre Antipoisons de l’année 2021, le paracétamol est le médicament pour lequel le nombre d’appels après exposition à un médicament est le plus élevé (n= 2 208) et ce chiffre est en augmentation de 17,0% par rapport à l’année précédente. Le Centre Antipoisons mentionne explicitement qu’en 2021 une forte augmentation des empoisonnements a été remarquée.
Une des causes possibles de surdosage est la prise concomitante de plusieurs spécialités contenant du paracétamol sans que le patient se rende compte que ces spécialités contiennent du paracétamol. Il s’agit par exemple de monospécialités portant des noms différents (par exemple un nom de marque et un générique). Il existe aussi beaucoup d’associations qui contiennent du paracétamol. Les patients ne connaissent pas toujours la composition de ces associations et ne sont donc pas conscients qu’elles contiennent du paracétamol.
Pas moins de 40 spécialités différentes contenant du paracétamol (seul ou en association) sont commercialisées en Belgique à la date du 20 juin 2023.