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On le sait, l’hésitation vaccinale est, le plus souvent, liée à des croyances sur les effets secondaires notamment. Une équipe de chercheurs a étudié cette relation plus avant…

Outre les effets secondaires connus et fréquents relatifs à pratiquement toute vaccination (douleur au site de l’injection, etc.), on néglige souvent que les vaccins comme n’importe quel traitement peuvent avoir un effet nocebo. 

Une question fondamentale se pose quant à la directionnalité de ce lien entre l'hésitation à se faire vacciner et les effets secondaires du vaccin, à savoir quelle variable prédit quelle autre. Les chercheurs définissent l’effet nocebo comme l’hésitation d'une personne à l'égard d'une dose antérieure pourrait prédire les effets secondaires ultérieurs d'une dose de vaccination ultérieure. Bien entendu, l’apparition d’effets secondaires peut également influencer négativement la volonté de se faire vacciner par la suite.

Les chercheurs ont mené une étude sur 750 adultes âgés. Ils ont découvert que seule une hésitation antérieure à l'égard de la deuxième dose de COVID-19 permettait de prédire les effets secondaires nocebo ultérieurs après la vaccination de rappel. Ainsi ils ont pu expliquer jusqu'à 16% des effets secondaires d'un vaccin par une hésitation vaccinale antérieure. Des analyses supplémentaires ont révélé que les résultats étaient valables au-delà des effets secondaires spécifiques et des éléments d'hésitation vaccinale.

Comme pour les effets nocebo, des différences compatibles avec le sexe ont été observées. Par exemple, l'effet nocebo chez les femmes est davantage influencé par l'expérience antérieure. Par la suite, le lien entre les effets secondaires antérieurs et les effets secondaires actuels était deux fois plus important chez les femmes que chez les hommes.

Ceci devrait inciter les pouvoirs politiques à modifier leur discours vis-à-vis des publics ciblés.

Vaccine hesitancy prospectively predicts nocebo side-effects following COVID-19 vaccination