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Effet du Covid-19 ou pas, on ne parle que d’aplatir les courbes de contamination, mais cette fois pour la grippe…
Les auteurs ont initié cette étude en raison du fait que certains hôpitaux ont ouvert des cliniques spécialisées pendant la pandémie de grippe H1N1 en 2009-2010. Ces cliniques se concentraient exclusivement sur le traitement des patients qui présentaient des symptômes de la grippe H1N1. On s'est alors demandé si ces cliniques constituaient une bonne utilisation de ressources limitées. On ne savait pas non plus si ces cliniques avaient pu avoir des conséquences involontaires, comme la propagation de la grippe H1N1 à des patients qui se présentaient à la clinique spécialisée avec des symptômes de type grippal, mais qui n'étaient pas réellement atteints de la maladie.
Les chercheurs ont découvert que l'ouverture de cliniques spécialisées réduisait la propagation de la maladie et les hospitalisations, en particulier lorsqu'elles sont ouvertes pendant les périodes de prévalence maximale. Plus précisément, ils ont constaté que si des cliniques spécialisées avaient été ouvertes pendant toute la durée de la pandémie, elles auraient réduit le nombre total d'infections de 0,4 à 1,5 %, la prévalence maximale (ou "aplatissement de la courbe") de 0,07 à 0,32 % et les hospitalisations de 0,02 à 0,09 %.
Pour un État qui compte 10 millions d'habitants, la différence dans le cas clinique de base se traduirait par une baisse de 100 000 cas, avec environ 6 000 hospitalisations évitées… A réfléchir aussi pour la crise que nous traversons actuellement…
The impact of opening dedicated clinics on disease transmission during an influenza pandemic