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Tout le monde se souvient de l’étude Framingham et de ses résultats concernant la santé cardiovasculaire. Celle-ci se poursuit en étudiant d’autres aspects, dont notre santé neurologique.
Initiée en 1948, l’étude Framingham recouvre donc 3 générations humaines. Il s’agit donc d’une source très importante de données médicales. L’étude actuelle a pour objet de déterminer la part épigénétique de notre vieillissement cérébral.
Pour mesurer le rythme du vieillissement, les chercheurs ont appliqué un algorithme connu sous le nom d'horloge épigénétique DunedinPACE aux données génomiques collectées par l'Étude de Framingham sur le cœur. Les dernières découvertes ont montré que, selon l'étalon de l'horloge épigénétique DunedinPACE, deux années supplémentaires d'études se traduisaient par un rythme de vieillissement de deux à trois pour cent plus lent. Ce ralentissement dans le rythme du vieillissement correspond à une réduction d'environ 10 pour cent du risque de mortalité dans l'Étude de Framingham sur le cœur.
Dans l'analyse principale, les chercheurs ont testé les associations entre le niveau scolaire, le vieillissement et la mortalité dans un sous-ensemble de 3 101 participants pour lesquels les mesures de mobilité éducative et de rythme du vieillissement pouvaient être calculées. La mobilité éducative est la mesure du niveau d’études complété par rapport aux parents et par rapport aux frères et sœurs. Ceci permet, selon les chercheurs, d’isoler le facteur éducatif.
Pour 2 437 participants ayant un frère ou une sœur, les chercheurs ont également testé si les différences dans la réussite éducative entre les frères et sœurs étaient associées à une différence dans le rythme du vieillissement.
En combinant ces conceptions d'étude avec l’horloge épigénétique DunedinPACE, les chercheurs ont pu tester comment l'éducation affecte le rythme du vieillissement. Ensuite, en reliant les données d'éducation et le rythme du vieillissement avec des enregistrements longitudinaux de combien de temps les participants ont vécu, l'équipe a pu déterminer si un rythme de vieillissement plus lent expliquait une longévité accrue chez les personnes avec plus d'éducation.
La mobilité éducative plus longue est associée à un rythme de vieillissement plus lent (tel que mesuré avec les données de méthylation de l'ADN du sang total) et à un risque de décès plus faible. Le rythme de vieillissement plus lent représente environ la moitié de l'association entre la mobilité éducative et la mortalité. Ceci signifie que des interventions pour promouvoir la réussite éducative ralentiront le rythme du vieillissement biologique et promouvront la longévité.
Educational Mobility, Pace of Aging, and Lifespan Among Participants in the Framingham Heart Study