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Pour le savoir, des chercheurs ont créé un modèle et l’ont appliqué à Singapour…
Quelles sont les interventions efficaces pour réduire le nombre de nouvelles infections dans une communauté fermée comme une île ?
L'étude du Lancet Infectious Diseases, est la première du genre à étudier l'utilisation de ces options pour une intervention précoce à Singapour en utilisant la simulation.
L'étude a montré que l'approche combinée pourrait prévenir une épidémie nationale à des niveaux d'infectiosité relativement faibles (valeur de base de la reproductivité (R0) = 1,5), mais dans des scénarios d'infectiosité plus élevés (R0 = 2,0 (considéré comme modéré et probable) et R0 = 2,5 (considéré comme élevé)), la prévention des épidémies devient considérablement plus difficile car, bien qu'efficaces pour réduire les infections, des cas de transmission se produisent encore.
Les paramètres du modèle comprenaient le degré d'infection d'un individu au fil du temps, la proportion de la population supposée asymptomatique (7,5 %), la fonction de distribution cumulative pour la période d'incubation moyenne (le virus responsable du SRAS et celui responsable de la COVID-19 ayant la même période d'incubation moyenne de 5,3 jours) et la durée du séjour à l'hôpital après l'apparition des symptômes (3,5 jours).
Sans aucune intervention avec un R0 = 2 par exemple et un nombre de 100 cas détectés au jour 0, après 80 jours, ce serait plus de 727.000 personnes qui seraient atteintes alors qu’avec une intervention combinant la quarantaine pour les personnes malades, 50% des travailleurs à la maison et écoles fermées, il n’y aurait « que » 50.000…
Tout indique donc que nos mesures de confinement semblent être totalement justifiées même par les mathématiques!
Interventions to mitigate early spread of SARS-CoV-2 in Singapore: a modelling study