Photo: Shutterstock
L’interaction entre prise de masse corporelle et état mental fait l’objet de nombreux débats depuis des années. Des chercheurs britanniques ont peut-être découvert la pierre philosophale pour expliquer cette relation au niveau individuel.
Une étude menée par l'Université de Cambridge sur plus de 2 000 adultes a examiné la relation complexe entre le bien-être mental et le poids corporel. Lors de l'étude Fenland COVID-19, les participants ont suivi leur état mental et leur poids à travers une application mobile pendant neuf mois de la pandémie. Les données ont révélé qu'une détérioration du bien-être mental se traduisait par une légère prise de poids un mois plus tard. Une augmentation de l'échelle des symptômes dépressifs correspondait à une prise de poids de 45 g. Par exemple, un changement de léger à modéré dans les symptômes dépressifs pouvait mener à un gain de 225 g.
Cette association n'était significative que chez les personnes en surpoids ou obèses, avec des gains de poids respectifs de 52 g et 71 g par point d'augmentation des symptômes dépressifs. Les individus de poids normal n'ont pas montré cet effet. Les résultats suggèrent une vulnérabilité accrue des personnes en surpoids ou obèses à la prise de poids en cas de dépression. Cette prise de poids, bien que modeste, peut entraîner une augmentation substantielle sur le long terme, soulignant l'importance de gérer les symptômes dépressifs pour prévenir les risques de santé associés à l'obésité.
L'impact du stress et de l'anxiété sur le poids n'a pas été établi. Cependant, l'usage des applications mobiles a été valorisé pour leur potentiel à suivre les fluctuations du bien-être mental, offrant la possibilité de développer des interventions précoces pour les personnes à risque. Contrairement aux hypothèses antérieures, aucun lien n'a été trouvé entre le poids initial et les symptômes dépressifs futurs, mettant en évidence la nécessité d'études plus approfondies pour comprendre ces dynamiques complexes.
Partager par e-mail