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Inutile de rappeler que la démence constitue actuellement et pour un futur encore très proche un défi médical. Des chercheurs ont voulu savoir quelles étaient les implications d’une variation de poids sur l’incidence de la démence…
D’ici 2050, le nombre de cas de démence dans le monde aura triplé, passant de 50 millions à 150 millions de personnes. Parallèlement, l’obésité et le surpoids constituent une autre épidémie mondiale. Certaines études ont montré une association entre la perte pondérale et l’apparition de la démence, mais les liens restent ténus. Des chercheurs chinois et américains ont mené une étude à partir des données de Framingham. Ils ont ainsi pu recueillir les données de plus de 2000 personnes suivies depuis 39 ans. Les chercheurs ont ainsi pu savoir sur base d’une mesure tous les 2 ou 4 ans si leur poids était stable ou non.
Les résultats confirment ceux d’autres études : une baisse d’indice de masse corporelle (IMC) est associée à un risque plus élevé de démence à un âge avancé. Les chercheurs ont également remarqué que les personnes dont l’IMC a tout d’abord augmenté puis diminué présentent 3,84 fois plus de risque de développer une démence que les personnes ayant conservé leur IMC.
Pour les chercheurs, cette découverte, même si elle doit encore être confirmée, est importante, car elle permet d’obtenir un marqueur potentiel non invasif et précoce de la démence mesurable par tout un chacun.