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On a longtemps pensé que le SRAS-Cov-2 était stable. Des recherches récentes montrent qu’il mute pourtant…
En effet, des recherches publiées fin de semaine dernière montre qu’une modification spécifique du génome du SRAS-CoV-2. elles associée à une augmentation de la transmission virale et à la propagation du COVID-19 et est plus infectieuse en culture cellulaire. La variante en question s’appelle D614G et présente des spicules modifiées.
Cette mutation est relativement récente puisque les chercheurs l’ont découverte début avril. Ce variant est devenu la forme dominante, même après le recul de l’épidémie dans nombreuses régions du globe.
La modification du D614G augmente l'infectivité du virus en laboratoire. Mais d’autres travaux in vivo restent à faire pour déterminer toutes les implications de ce changement.
Le virus SRAS-CoV-2 a un faible taux de mutation dans l'ensemble, beaucoup plus faible que les virus qui causent la grippe et le VIH. Le variant D614G apparaît comme faisant partie d'un ensemble de quatre mutations liées qui semblent avoir surgi une fois puis s'être déplacées ensemble dans le monde entier comme un ensemble cohérent de variations.
Actuellement, les données cliniques ont montré que même si les patients atteints du nouveau variant du SRAS-Cov-2 portent plus de copies du virus que les patients infectés par le virus non muté, il n'y avait pas d'augmentation correspondante de la gravité de la maladie. Ceci suggère que le nouveau variant pourrait être transmis plus rapidement sans risque supplémentaire pour la santé. Raison pour laquelle les règles de distanciation physique et le port du masque sont, pour les auteurs, toujours de rigueur.