Formulaire de recherche

Cosmétiques et crèmes solaires à nouveau sur la sellette…
17/01/2020 - 11:55
Photo: Shutterstock

On parle beaucoup des perturbateurs endocriniens. La question fait débat sur leur implication ou non dans certaines pathologies au vu des faibles concentrations retrouvées dans les produits cosmétiques. Cependant, deux chercheurs étasuniens tirent la sonnette d’alarme, une fois de plus…

L’alerte concerne deux produits pourtant bien connus et entrant dans la composition de nombreux soins de beauté ou de crème: un filtre anti-UV, le BP-3 (benzophénone-3 ou oxybenzone) et le parabène ou plus exactement le propylparabène (PP), utilisé comme conservateur. Ce sont des xénooestrogènes que l’on trouve, selon les chercheurs, dans 96% des échantillons urinaires aux USA.

Les chercheurs ont tenu à savoir si le traitement de cellules mammaires par ces produits entrainait ou non des modifications de l’ADN. De courtes périodes d’exposition à ces produits ont aussi été étudiées chez des rattes ovarectomiées. Ils ont ainsi pu évaluer les dommages in vivo.

Les résultats montrent qu’une exposition à ces xénoestrogènes à faibles doses(1µM et 5µM) induit des transformations aussi bien dans les cellules humaines in vitro qu’in vivo chez les rattes, à des concentrations 10 fois inférieures à celles qu’il faut pour provoquer une transactivation, c’est-à-dire une activation transcriptionnelle de l’ADN en ARN, par les estrogènes. Ceci diminue d’autant le seuil de risque d’une activation estrogénique et donc de cancer à cause de ces produits…

Effects of Benzophenone-3 and Propylparaben on Estrogen Receptor–Dependent R-Loops and DNA Damage in Breast Epithelial Cells and Mice