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Les corticostéroïdes ont été largement utilisés lors des précédentes épidémies au coronavirus comme le SRAS ou son cousin du Moyen-Orient. Un commentaire dans le Lancet montre que cette pratique est loin d’être idéale.
Comme le rappellent les auteurs, le SRAS et le MERS (Middle-East Respiratory syndrome) sont toutes deux des maladies provoquées par un coronavirus. Les corticostéroïdes sont souvent utilisés afin de diminuer l'inflammation pulmonaire.
Comme on le sait, ces médicaments réduisent également la capacité du système immunitaire à combattre les virus et autres infections. Les auteurs ont repris dans leur article les différentes études publiées sur l’usage des stéroïdes au cours des épidémies de SRAS et de MERS. La clairance des germes a été compromise à cause du traitement.
Une étude rétrospective portant sur 309 patients gravement malades atteints de MERS a montré que, chez 49% des patients ayant reçu des stéroïdes, on avait eu recours à un autre traitement comme une assistance respiratoire, des vasopresseurs ou une dialyse. Après ajustement, la mortalité à 90 jours n’était pas différente entre les groupes ayant reçu des stéroïdes et ceux n’en ayant pas reçu.
Dans une méta-analyse concernant l’usage de corticostéroïdes en cas de SRAS, les auteurs ont indiqué des effets secondaires sérieux avec des cas de troubles psychotiques, de diabète et de nécrose avasculaire. Des chocs septiques ont également été rapportés dans 5% des cas avec le nouveau coronavirus apparu en Chine.
Pour les chercheurs, aucune étude n’indique un bénéfice pour ce traitement et, même, il pourrait s’avérer délétère à court et à moyen terme en tout cas…
Clinical evidence does not support corticosteroid treatment for 2019-nCoV lung injury