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Coïncidant avec les mesures de confinement, les concentrations en dioxyde d'azote (NO2) dans l'air, dans le monde, sont nettement inférieures à la normale, ressort-il d'une étude scientifique basée sur des données satellitaires, à laquelle l'Institut royal d'aéronomie spatiale de Belgique (IASB) a notamment contribué. Dans plusieurs villes belges, la baisse est de l'ordre de 20 à 30%.
Avec les mesures prises mondialement pour endiguer la pandémie de nouveau coronavirus, le trafic, principale source de pollution au dioxyde d'azote en milieu urbain, a fortement diminué, de même que les activités industrielles, autre source importante de NO2.
Cela a permis une nette amélioration de la qualité de l'air, comme le confirment désormais les données de l'instrument satellite TROPOMI à bord du satellite d'observation Sentinel-5 Precursor.
Les statistiques montrent ainsi que les concentrations de NO2 autour de villes telles que Milan, Barcelone et Madrid étaient de 30 à 40% inférieures pendant le confinement par rapport à la même période l'an dernier. Des baisses d'environ 30% ont par ailleurs été observées autour de Paris, New York et dans plusieurs villes indiennes, contre un recul entre 20 et 30% dans la plupart des villes belges.
Dans certaines villes chinoises, il a même été question de réductions de dioxyde d'azote pouvant atteindre 70% fin février. Mais en raison de la suppression progressive des mesures restrictives, les concentrations de NO2 ont à nouveau augmenté pour atteindre des valeurs qui sont même légèrement plus élevées que l'an dernier.
L'IASB a collaboré sur cette étude avec l'Institut royal météorologique néerlandais (KNMI) et l'Agence spatiale européenne (ESA). Les résultats ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters. La période d'étude a porté jusqu'au 4 mai, date à laquelle de nombreux pays européens ont commencé à assouplir progressivement les mesures.