Formulaire de recherche

Immunothérapie: Nouvelles perspectives pour le cancer pulmonaire
06/06/2023 - 11:44

Comme chaque année, le congrès ASCO (Chicago,IL,USA) a livré son lot d’études innovantes. Ici la perspective de l’arrêt du traitement par immunothérapie peut-être envisagée… Une étude rétrospective menée par des chercheurs du Penn Medicine's Abramson Cancer Center suggère qu'il est raisonnable d'arrêter le traitement par immunothérapie chez les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé après deux ans, tant que la maladie ne progresse pas. Les chercheurs n'ont pas trouvé de différence significative en termes de survie globale entre les patients qui ont arrêté le traitement après deux ans et ceux qui l'ont poursuivi indéfiniment. L'étude, publiée dans JAMA Oncology et présentée lors de la réunion annuelle 2023 de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), a analysé les données de plus de 1 000 patients atteints d'un CPNPC avancé traités avec une immunothérapie. Les chercheurs ont utilisé des données provenant d'un dossier de santé électronique national et ont constaté que seulement un cinquième des patients avaient arrêté l'immunothérapie après deux ans, tandis que la majorité avait poursuivi le traitement au-delà de cette période. Les résultats de l'étude ont montré des taux de survie globale similaires entre les deux groupes, avec 79% pour le groupe à durée fixe (arrêt après deux ans) et 81% pour le groupe à durée indéterminée (poursuite du traitement). Ces données suggèrent que l'arrêt du traitement après deux ans ne compromet pas la survie globale des patients. Les auteurs ont souligné que ces données sont encourageantes et pourraient rassurer les cliniciens sur la possibilité d'arrêter le traitement après deux ans sans compromettre les résultats cliniques. Cependant, il a noté que des études prospectives à plus long terme sont nécessaires pour confirmer ces résultats. La durée optimale du traitement par immunothérapie pour les patients atteints d'un CPNPC avancé reste un sujet d'étude en évolution, car les essais cliniques ont utilisé différentes durées de traitement. Cette étude contribue à fournir des conseils cliniques basés sur des données observationnelles du monde réel. L'arrêt du traitement après deux ans pourrait réduire les coûts de santé pour les patients et le système de santé, ainsi que le risque d'effets secondaires associés à l'immunothérapie à long terme. Il s’agit bien d’une étude rétrospective. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la durée optimale du traitement par immunothérapie pour les patients atteints d'un CPNPC avancé.

Association Between Duration of Immunotherapy and Overall Survival in Advanced Non–Small Cell Lung Cancer