
C’est avec surprise que l’ABSyM a appris que l’Association des Pharmaciens Belges (APB) avait obtenu la mise en fonction de la revue de médication.
Avalisée au Comité de l’assurance malgré les réserves du banc médical, elle n’a été validée ni à la Concertation Médico-Pharmaceutique ni à la Commission Nationale Médico-Mutualiste. Pour l’ABSyM, si la revue de la médication peut contribuer à l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse, la procédure actuelle doit être revue et corrigée.
L’organisation d’un traitement complexe chez un patient qui souffre de plusieurs problèmes intriqués nécessite la maîtrise de l’approche clinique, technique, diagnostique et thérapeutique intégrant les dimensions physiques, mentales et sociales de la santé du patient. Celle-ci résulte d'un processus long et complexe au cours duquel interviennent non seulement les médecins généralistes mais aussi les médecins spécialistes.
La particularité de la prescription « off-label » est une réalité qui s'ajoute à la complexité d’un équilibre souvent très fragile. Elle prend en compte de nombreuses notions qui ne sont généralement pas connues du pharmacien.
Par ailleurs, l’expertise dont l'APB lui revendique l’exclusivité en termes de maîtrise des effets secondaires, des contre-indications et des interactions des médicaments entre eux se base en fait sur un logiciel qui lance des alertes lorsqu’ils se présentent. Il se fait que ce logiciel est désormais intégré aussi aux logiciels DMI. Ceci confère au médecin une expertise identique, souligne l’ABSyM.
Source Absym