Formulaire de recherche

Alzheimer et infections: un lien?
25/04/2023 - 02:00

Le nombre d’éléments de preuves d’un lien entre infections et troubles cognitifs grandit. Des chercheurs montrent que c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’infections multiples. Pour leur analyse, les chercheurs étasuniens ont examiné les taux d'anticorps dirigés contre cinq agents pathogènes courants chez 575 adultes âgés de 41 à 97 ans. Ces adultes ont été recrutés en 1981, dans le cadre de l'étude Epidemiologic Catchment Area Study lancée cette année-là par le National Institute of Mental Health. Les participants à l'étude de Baltimore ont donné du sang pour les tests et ont passé des tests cognitifs au cours de la même période d'étude. Des tests d'anticorps pour des agents pathogènes ont été effectués, notamment pour quatre virus de l'herpès - le virus de l'herpès simplex de type 1, le cytomégalovirus, le virus de la varicelle et du zona, d'Epstein-Barr et pour le parasite Toxoplasma gondii. L'équipe de recherche a comparé les résultats des tests sanguins des participants à leurs performances au Mini-Mental State Examination. Les chercheurs ont constaté qu'un taux élevé d'anticorps dirigés contre le virus de l'herpès simplex de type 1 ou le cytomégalovirus était associé individuellement à de moins bonnes performances au test cognitif global. En outre, les participants ayant un plus grand nombre de tests d'anticorps positifs avaient tendance à manquer un plus grand nombre d'éléments dans le test cognitif global, même après avoir pris en compte les facteurs confondants. Par ailleurs, ils ont stratifié leur population en fonction de l’APOE4 qui est un facteur de risque pour la maladie d’Alzheimer. Il est apparu que le groupe nonAPOE4 était plus à risque si les patients présentaient également des infections multiples. Quoi qu’il en soit, selon les chercheurs, ce type d'effet additif d'infections multiples sur les performances à un test cognitif n'avait jamais été démontré auparavant.

Association of common infections with cognitive performance in the Baltimore Epidemiologic Catchment Area study follow-up