
Les beaux jours refont leur apparition et vous en avez profité pour partir à la mer et prendre l’air… Méfiance, avertissent des scientifiques de la Côte Ouest des USA…
On pourrait considérer que les plages californiennes ne sont pas celles de Belgique et que la rivière Tijuana n’est pas l’Escaut ou l’Yser. Néanmoins des similitudes pourront être retrouvées. Ce sont des chercheurs de San Diego qui ont mené cette étude. L’apport des eaux contaminées et polluées dans la mer constitue la cause principale de pollution chronique des eaux côtières et… des plages !
L'équipe a échantillonné des aérosols côtiers à Imperial Beach et de l'eau de la rivière Tijuana entre janvier et mai 2019. Puis ils ont utilisé le séquençage de l'ADN et la spectrométrie de masse pour relier les bactéries et les composés chimiques présents dans les aérosols côtiers à la rivière Tijuana, polluée par les eaux usées, qui se déverse dans les eaux côtières. Il a été constaté que les aérosols provenant de l'océan contenaient des bactéries et des produits chimiques provenant de la rivière Tijuana. L'équipe mène actuellement des recherches de suivi pour tenter de détecter des virus et d'autres agents pathogènes en suspension dans l'air.
Selon eux, jusqu'à trois quarts des bactéries que l'on respire à Imperial Beach proviennent de l'aérosolisation des eaux usées brutes dans la zone de déferlement. Traditionnellement, la pollution des eaux côtières est considérée comme un problème d'origine hydrique. Les gens s'inquiètent de se baigner, mais personne ne pense aux aérosols. Or ceux-ci peuvent parcourir de longues distances et exposer beaucoup plus de personnes que celles qui se trouvent à la plage ou dans l'eau.
Ceci prouve une fois de plus l’importance de protéger l’environnement et de limiter le plus possible nos rejets dans les rivières et les fleuves…