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Parkinson : qu’en est-il du poids ?
21/10/2022 - 02:41

L’impact d’un changement pondéral chez les personnes souffrant d’une maladie de Parkinson n’est pas négligeable surtout en début de la maladie.

Une étude coréenne a analysé les données de 358 personnes chez qui on avait récemment diagnostiqué la maladie de Parkinson et qui n'avaient pas encore commencé à prendre des médicaments contre cette maladie. Elles étaient âgées en moyenne de 61 ans et avaient été diagnostiquées en moyenne deux ans plus tôt. Elles ont été comparées à 174 personnes qui n'étaient pas atteintes de la maladie de Parkinson.

La prise ou la perte de poids était définie comme un changement de plus de 3 % du poids corporel au cours de la première année de l'étude. Le maintien du poids était défini comme l'absence de changement ou un changement ne dépassant pas 3 %. Au total, 98 personnes ont perdu du poids, 59 ont pris du poids et 201 ont maintenu leur poids.

Les participants ont passé des tests de capacité de raisonnement au début de l'étude, puis tous les ans pendant huit ans au maximum. Ils ont également passé des tests portant sur d'autres symptômes non moteurs qui peuvent apparaître chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, tels que la dépression, l'anxiété et les troubles du sommeil.

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui ont perdu du poids ont vu leur score global de réflexion diminuer plus rapidement que les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui ont maintenu leur poids. Les deux groupes ont commencé avec des scores moyens de 27 au test. Les scores des personnes ayant perdu du poids ont diminué de 0,19 point plus rapidement par an que ceux des personnes ayant maintenu leur poids. Les capacités de réflexion qui ont le plus décliné étaient liées à la fluidité verbale, qui est une mesure de la fonction exécutive.

En revanche, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui ont pris du poids ont vu leur score décliner plus lentement dans un test de vitesse de traitement que les personnes qui ont maintenu leur poids.

Il s’agit actuellement d’une association entre deux faits et non pas d’un lien de cause à effet, précisent les auteurs.

Source: Neurology.org