La journée mondiale du diabète nous l’a rappelé hier : un tiers des personnes diabétiques en Belgique s’ignorent. Pour l’hypertension c’est la règle des 50% qui s’applique. Or le lien entre les deux est loin d’être ténu.
Pour preuve, des chercheurs britanniques viennent de publier une étude dans le Lancet concernant le suivi de 145939 hommes et 57.429 femmes à partir de plusieurs études cliniques. Après un suivi médian de 4,5 ans, 9883 patients ont reçu un diagnostic de diabète de type 2 alors qu’il n’était pas diabétique lors de l’inclusion. Il est apparu dans l’analyse des chercheurs qu’une baisse de la pression systolique permettait de réduire de 11% la survenue d’un diabète de type 2. Par comparaison au placebo, les IEC permettent d’espérer une baisse de 16% ainsi que les bloqueurs du récepteur de l’angiotensine II. En revanche, selon ces données, les Bêta-bloquants augmenteraient le risque de 48% et les diurétiques thiazidiques de 20%. Aucun effet positif ou négatif sur l’apparition d’un diabète de type 2 n’a pu être mis en évidence avec les antagonistes calciques.
Les antihypertenseurs pourraient donc bien constituer une arme stratégique majeure dans la lutte contre la survenue de nouveaux cas de diabète. Encore faut-il que l’hypertension soit détectée, traitée et contrôlée…
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