
L’infection à chlamydia est probablement celle qui est la plus répandue parmi les IST dans notre pays. Aux USA aussi, des chercheurs ont réalisé une revue COCHRANE dont les résultats peuvent influencer les techniques de dépistage…
En tout, 27 études ont été incluses rassemblant près de 180.000 cas. Le dépistage de la chlamydia, comparé par rapport à l'absence de dépistage est significativement associé à une réduction du risque de maladie pelvienne (PID) dans 2 des 4 essais et à une réduction des PID diagnostiquées à l'hôpital (0,24 % vs 0,38 %) ; risque relatif, 0,6 [IC 95 %, 0,4-1,0]), mais pas les salpingites ou épididymites diagnostiquées en clinique, dans l'essai le plus important.
Dans les études portant sur les instruments de prédiction du risque chez les femmes asymptomatiques, la sensibilité des tests était similaire dans les sites endocervicaux (89 %-100 %) et dans les sites vaginaux prélevés par les femmes elles-mêmes ou par un clinicien (90 %-100 %).
La sensibilité était toutefois plus faible sur les sites pharyngés (69,2 %) chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Les chercheurs ont aussi étudié les infections gonococciques. La sensibilité pour la gonorrhée était de 89% voire plus quel que soit le site de prélèvement.
Le dépistage est donc efficace pour éviter l’apparition d’autres pathologies comme des salpingites. Les tests sont efficaces, voire très efficaces, quel que soit le site ou la personne qui prélève. Ceci constitue une bonne nouvelle et devrait contribuer à un meilleur dépistage, voire un dépistage systématique même chez les asymptomatiques.
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2784136