
Le sepsis, qui caractérise une réponse inflammatoire généralisée associée à une infection grave, est une maladie encore trop peu connue, indique lundi le professeur Manu Malbrain (AZ Jan Palfijn) à l'occasion de la journée mondiale de la maladie. Avec d'autres experts, il appelle à un plan national contre le sepsis.
Chaque année, 3,4 millions de personnes sont touchées par le sepsis dans l'Union européenne et 680.000 d'entre elles en meurent. Un tiers des survivants décèdent l'année suivante. En Belgique, il n'existe pas de statistiques disponibles sur le sepsis et c'est un premier problème, constate le professeur.
"Nous devons sensibiliser la population avec un plan national", ajoute le Dr. Malbrain. "En premier lieu, nous devons communiquer largement à ce sujet afin que les premiers signes de sepsis, tels qu'une impression de confusion ou une pression artérielle trop basse, soient rapidement reconnus. On peut traiter le sepsis avec des antibiotiques, mais pour chaque heure de retard, certaines études montrent que la mortalité augmente de 10%."
Le plan national doit aussi assurer un nouveau fonctionnement au sein des hôpitaux face à la maladie. Les experts plaident pour une équipe d'intervention rapide, des évolutions technologiques comme un système de notification automatique des patients les plus sensibles au sepsis ou un suivi à domicile via smartphone.