
Les conséquences à long terme d’une infection au SRAS-CoV-2 ne sont bien entendu pas encore toutes connues, mais une étude très importante met en garde les autorités et les professionnels de la santé.
Cette étude a porté sur plus de 87 000 patients atteints de Covid-19 et près de 5 millions de patients témoins dans une base de données fédérale étasunienne.
Elle démontre que jusqu'à six mois après le diagnostic, le risque de décès à la suite d'un cas même léger de Covid-19 n'est pas négligeable et augmente avec la gravité de la maladie.
Elle diffère des précédentes concernant le « Covid-19 long », car les chercheurs ne se sont pas seulement concentrés sur les complications neurologiques ou cardiovasculaires, par exemple, mais ont opté pour une vision holistique afin de cataloguer de manière exhaustive toutes les maladies pouvant être attribuées au Covid-19.
Ainsi, ils montrent qu'après avoir survécu à l'infection initiale (au-delà des 30 premiers jours de maladie), les patients post-Covid-19 présentaient un risque de décès accru de près de 60% au cours des six mois suivants par rapport à la population générale. Au bout de six mois, la surmortalité parmi tous les survivants du Covid-19 était estimée à huit personnes pour 1 000 patients. Parmi les patients qui étaient suffisamment malades pour être hospitalisés pour le Covid-19 et qui ont survécu au-delà des 30 premiers jours de maladie, il y avait 29 décès en excès pour 1.000 patients au cours des six mois suivants. Lors d’une deuxième analyse, ils ont constaté une atteinte multisystémique chez la plupart des patients. Cela rend la détection des troubles liés au Covid-19 encore plus délicat.
On peut donc s’attendre dans les mois qui viennent à voir une augmentation de patients ayant développé des pathologies chroniques. Ceci nécessite une surveillance beaucoup plus importante que ce que l’on avait imaginé au départ…
High-dimensional characterization of post-acute sequalae of COVID-19