
La question peut sembler triviale, mais avec un taux de décès avoisinant les 20%, l’infarctus reste un tueur impitoyable.
A l’occasion du congrès de l’European Society of Cardiology qui se déroule virtuellement, un nouveau consensus concernant le traitement du syndrome coronarien aigu sans élévation du segment ST sont publiées aujourd'hui en ligne dans le European Heart Journal et sur le site web de l'ESC.
La douleur thoracique est le symptôme le plus fréquent, avec la douleur irradiant vers un ou les deux bras, le cou ou la mâchoire. Toute personne présentant ces symptômes doit immédiatement appeler une ambulance. Les complications comprennent des troubles du rythme cardiaque (arythmies) potentiellement mortels, qui sont une autre raison de demander une aide médicale urgente.
Le traitement vise la cause sous-jacente. Cependant, pour la première fois, les lignes directrices recommandent l'imagerie pour identifier d'autres causes telles qu'une déchirure d'un vaisseau sanguin menant au cœur.
En ce qui concerne le diagnostic, l'électrocardiogramme (ECG) ne présente aucun changement distinctif, ce qui peut être normal. L'étape clé consiste à mesurer la troponine. Si les niveaux sont normaux, la mesure doit être répétée une heure plus tard pour écarter le diagnostic. Si les taux sont élevés, il est recommandé d'hospitaliser le patient pour évaluer plus précisément la gravité de la maladie et décider de la stratégie de traitement.
Étant donné que la cause principale est liée à l'athérosclérose, il existe un risque élevé de récidive, qui peut également être mortelle. Les patients doivent se voir prescrire des anticoagulants et des traitements hypolipidémiants.
Le changement de comportement et l'adhésion aux médicaments sont plus efficaces lorsque les patients sont soutenus par une équipe multidisciplinaire comprenant des cardiologues, des médecins généralistes, des infirmières, des diététiciens, des physiothérapeutes, des psychologues et des pharmaciens.
Les spécialistes ont insisté aussi sur le fait que la probabilité de déclencher une autre crise cardiaque pendant l'activité sexuelle est faible pour la plupart des patients, et l'exercice régulier diminue ce risque. Les prestataires de soins de santé doivent interroger les patients sur leur activité sexuelle et leur offrir des conseils et des avis.