
Quelque 13.000 personnes sont revenues d'une zone rouge vers la Région de Bruxelles-Capitale au mois d'août et seuls 40% d'entre elles ont été testées, a déclaré la responsable du Service de l'inspection de l'hygiène de la Commission communautaire commune (Cocom), Inge Neven, lors d'une conférence de presse mardi. La Région compte faire un effort supplémentaire pour accompagner les voyageurs en provenance de ces zones rouges afin qu'ils prennent toutes les mesures nécessaires après leur retour.
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, le nombre d'infections dans la Région de Bruxelles-Capitale a légèrement diminué. Entre le 15 et le 21 août, 856 infec tions ont été détectées, soit 2% de moins que la semaine précédente. Le taux de reproduction, de 0,99, est de nouveau inférieur à 1 depuis lundi/hier, a ajouté Mme Neven.
La situation à Bruxelles semble donc se stabiliser, mais les autorités craignent que le nombre d'infections n'augmente rapidement lorsque davantage de personnes reviendront de vacances et quand la vie scolaire et professionnelle reprendra en septembre. Actuellement, les infections se produisent principalement dans le cercle familial.
La Région veut faire un effort supplémentaire pour soutenir les Bruxellois qui reviennent des zones rouges. En août, ils étaient 13.000, dont 40% ont été testés, selon Mme Neven. Ce pourcentage est inférieur à celui des autres régions, où environ 60% se font dépister. "Beaucoup de personnes qui retournent à Bruxelles sont difficiles à suivre parce qu'elles n'ont, par exemple, pas de numéro de téléphone belge", explique la responsable.
La Région a donc mis en place des procédures d'accompagnement pour les personnes revenant de ces zones rouges. Pour l'instant, cinq communes (Bruxelles-Ville, Molenbeek-Saint-Jean, Evere, Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek) ont déjà mis ces procédures sur pied, encourageant les voyageurs à remplir le formulaire de localisation des passagers (PLF) et soulignant l'importance des tests et de la quarantaine après une visite dans une telle zone. Des formulaires PLF sont disponibles dans divers endroits stratégiques, tels que les gares ferroviaires, les gares routières, les cabinets de médecins généralistes et de pharmaciens. À Bruxelles-Ville, Molenbeek et Evere, la capacité de tests a &eac ute;galement été augmentée et on peut s'y faire tester le soir et le week-end. Un centre de tests ouvrira également cette semaine à Saint-Josse-ten-Noode.
Depuis plusieurs semaines, Bruxelles déploie des efforts supplémentaires en matière de tests, et après avoir doublé sa capacité de tests en juillet, celle-ci est jugée suffisante pour le moment. "Nous constatons également que de plus en plus de personnes se font tester. À Bruxelles, on effectue un test pour 1.300 habitants, et ce ratio est d'un test pour 1.600 habitants en Belgique", explique Mme Neven. Le nombre de tests positifs est également plus élevé à Bruxelles: 6,5% contre 3% dans toute la Belgique.
Enfin, les "traceurs de contacts" à Bruxelles atteignent désormais 80% des personnes appelées, contre 70% il y a peu, indique la responsable de la Cocom. Dans 10% des cas, les coordonnées ne sont pas disponibles et 10% des personnes sont injoignables au téléphone. Mme Neven souligne également que les traceurs de contact sont engagés à faire le suivi des personnes au retour de zones rouges. "Si quelqu'un a reçu un code pour un test Covid-19 et ne l'a pas utilisé après trois jours, il est contacté", explique-t-elle.