
Des chercheurs ont tenté de déterminer l’efficacité des mesures conservatoires contre le Covid-19.
Dans leur article de synthèse, ils ont procédé à un examen systématique et à une méta-analyse afin d'étudier la distance optimale pour éviter la transmission de virus de personne à personne et d'évaluer l'utilisation de masques faciaux et de protections oculaires pour prévenir la transmission des virus.
Ceci a permis d'identifier 172 études observationnelles dans 16 pays et 6 continents, sans essais contrôlés randomisés, et 44 études comparatives pertinentes dans des contextes de soins de santé et autres (n=25 697 patients). La transmission des virus était plus faible avec une distance physique de 1 m ou plus, par rapport à une distance inférieure à 1 m (n=10 736, rapport de cotes ajusté [aOR] 0,18, 95 % IC 0,09 à 0,38 ; différence de risque [RD] -10-2 %, 95 % IC -11,5 à -7,5) ; la protection était accrue à mesure que la distance s'allongeait (changement du risque relatif [RR] 2,02 par m.). L'utilisation d'un masque facial pourrait entraîner une forte réduction du risque d'infection (n=2647 ; aOR 0,15, 95 % IC 0,07 à 0,34, RD -14-3 %, -15,9 à -10,7), avec des associations plus fortes avec les masques N95 ou similaires par rapport aux masques chirurgicaux jetables ou similaires (par exemple, masques réutilisables en coton 12-16 couches ; pinteraction=0,090 ; probabilité postérieure >95 %, faible certitude). La protection oculaire a également été associée à une infection moindre (n=3713 ; aOR 0,22, 95 % IC 0,12 à 0,39, RD -10,6 %, 95 % IC -12,5 à -7,7 ; faible certitude). Des études non ajustées et des analyses de sous-groupes et de sensibilité ont donné des résultats similaires.
Pour les auteurs, les résultats de cette étude systématique et de cette méta-analyse soutiennent une distance physique de 1 m ou plus et fournissent des estimations quantitatives pour les modèles et la recherche de contacts afin d'informer les politiques. L'utilisation optimale des masques faciaux et des protections oculaires dans les lieux publics et les établissements de soins de santé devrait être éclairée par ces conclusions et les facteurs contextuels.
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31142-9/fulltext