Formulaire de recherche

Télétravail: 1 travailleur belge sur 3 confronté à un sentiment de tristesse (SD Worx)
19/06/2020 - 01:30

Quelque 85% des personnes interrogées dans un sondage indiquent tirer le meilleur parti de la nouvelle situation de travail sans collègues à proximité, révèle jeudi le prestataire de services SD Worx. Même si un travailleur belge sur trois est également confronté à des sentiments de tristesse.

Le spécialiste RH a mené début mai, en collaboration avec la CASS Business School de Londres et l'IESE Business School de Barcelone, une enquête auprès de plus de 2.500 employés en Belgique, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Espagne et au Royaume-Uni afin d'examiner comment était digérée la nouvelle forme de travail, un mois et demi après le confinement.< /br>

L'enquête portait sur l'absence d'interactions "en face à face" avec les collègues, en examinant "les formes de deuil" que les employés vivent, maintenant qu'ils doivent généralement travailler à domicile.

"Le deuil est un processus qui se met en marche lorsqu'une personne perd quelqu'un ou quelque chose, en l'occurrence le contact avec les collègues sur le lieu de travail. Chaque individu réagit différemment à une telle perte, mais les émotions qui y sont liées peuvent être réparties en cinq phases: le déni, la colère, la tristesse, la reconnaissance et l'acceptation. Le déni, la colère et la tristesse sont les formes considérées comme 'deuil pessimiste', tandis que la reconnaissance et l'acceptation sont des émotions de 'deuil optimiste'", explique le prestataire de services.

D'après l'enquête, l'acceptation (85%) et la reconnaissance (79%) sont les phases que les employés belges ressentent le plus souvent. La plupart d'entre eux parviennent donc à bien gérer le manque de contacts en face à face. Pourtant, un travailleur belge sur trois est également confronté à des sentiments de tristesse. Vingt-neuf pour cent se disent même un peu réticents à travailler sans contact direct avec des collègues; cela suscite de la colère chez eux. Un peu plus de 4 employés sur 10 ont des sentiments de déni.

"Cette enquête démontre que nous sommes des êtres sociaux qui ont besoin d'un contact en face à face. Des rencontres spontanées dans le couloir ou une discussion autour de la machine à café sont un rituel social important pour beaucoup", explique Annelore Huyghe, de la CASS Business School. Cela "contribue à l'esprit de groupe", ajoute Jeroen Neckebrouck, professeur à l'IESE Business School.

Par ailleurs, l'âge engendre d'importantes différences, surtout en ce qui concerne le deuil pessimiste. Dans les six pays européens où l'enquête a été menée, les jeunes ressentent davantage de sentiments de deuil pessimiste que les plus de quarante ans.

Le mieux pour y faire face? Mettre en place une routine journalière structurée, semble-t-il.