
"Il y a eu une bonne adaptation et une grande résistance de la part de la population, le confinement s'est révélé être une parenthèse inattendue", a constaté jeudi Solidaris lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats de son baromètre spécial coronavirus. La mutualité a sondé 1.109 personnes entre le 5 et 12 mai pour prendre le pouls de la population belge francophone sous l'angle de la santé psychique et physique au moment du déconfinement.
Près d'un Belge francophone sur deux (43%) a révélé ne ressentir de l'anxiété que rarement ou jamais. Pour ceux qui ont continué à travailler, ils sont global ement moins stressés, plus satisfaits de leurs horaires et ont plus de temps pour tout ce qu'ils ont à faire. Autre tendance, le sentiment de solitude, absent ou rare pour plus de la moitié des sondés, a exposé la mutualité.
Près de trois personnes sur quatre (73%) craignent par ailleurs qu'il y ait des vagues successives à cette pandémie et qu'on ne s'en sorte pas avant longtemps. Ce constat est accentué par le fait que près d'un répondant sur deux (48%) est particulièrement angoissé à l'idée qu'il ne retrouvera pas son ancienne façon de vivre.
Parmi les autres tendances présentées, plus de neuf personnes sur dix (92%) pensent que les travailleurs de première ligne agissent vraiment pour améliorer leur qualité de vie alors qu'elles sont seulement un peu plus de une sur dix (13%) à le penser concernant les partis politiques. Les répondants sont d'ailleurs trois sur quatre à penser que les dirigeants politiques belges n'ont pas bien géré la crise. Une écrasante majorité (83%) estime qu'il faut revaloriser le salaire des personnes qui ont fait tourner la société durant le confinement (infirmier(ère)s, éboueur(euse)s, caissier(ères)s, etc.).