Cela fait quelques semaines déjà que plus personne ne doute que le virus se transmet essentiellement par aérosol…
Les résultats ont été publiés la semaine dernière dans le PNAS. L’étude s'appuie sur des recherches antérieures menées par la même équipe, qui ont montré que parler pouvait jouer un rôle dans la transmission du SRAS-CoV-2.
Les auteurs ont utilisé de la lumière laser pour capturer sur vidéo le mouvement de petites gouttelettes émises par la bouche d'une personne lorsque l'orateur répétait la phrase "rester en bonne santé" pendant 25 secondes. Ils ont calculé que la demi-vie de ces particules dans l'air, compte tenu du temps qu'il leur fallait pour tomber de 30 cm, était de huit minutes.
Ces données sont les plus précises qui ont jamais été calculées actuellement. Les chercheurs n'ont pas examiné ces gouttelettes respiratoires dans le contexte d'une infection par le SRAS-CoV-2. Avec une charge virale moyenne de 7 × 106 par millilitre, une minute de parole forte génère au moins 1 000 gouttelettes contenant du virus qui restent en suspension dans l'air pendant plus de 8 minutes.
Les particules en suspension dans l'air avaient un diamètre d'environ 4 µm et s'étaient déshydratées à partir de gouttelettes respiratoires qui, selon les auteurs, avaient un diamètre supérieur à 12 µm lorsqu'elles avaient quitté la bouche de l'orateur.
Les masques N95 filtrent 95 % des particules de plus de 0,3 µm, ce qui devrait suffire pour le SRAS-Cov-2 puisque les particules virales ont entre 0,14 et 0,6 µm. Pour d'autres types de masques, cette efficacité varie considérablement allant de 7 % pour deux couches de coton de piquage à 84 % pour un masque fait d'une couche de nanofibres associées à du coton.
Une étude publiée en avril, qui demandait aux patients de tousser dans des masques chirurgicaux ou des masques en coton, a montré que ni l'un ni l'autre ne filtrait efficacement le SRAS-CoV-2 lors de la toux des patients infectés. Toutefois, selon d’autres données le port du masque est en corrélation avec un nombre plus faible de cas de COVID-19. Le port généralisé du masque pourrait donc limiter considérablement les infections.
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