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De quoi meurt-on?
13/03/2020 - 11:22

La réponse de la plupart d’entre nous concernera certainement les maladies cardiovasculaires. C’est vrai, mais pas dans les pays riches !

Cette étonnante constatation est parue dans le Lancet. Les chercheurs ont mené et analysé l’étude PURE (Prospective Urban Rural Epidemiology). Les chercheurs ont évalué les différences dans l'incidence des maladies courantes, les admissions à l'hôpital et la mortalité associée chez des adultes de 35 à 70 ans provenant de 21 pays présentant les trois niveaux de revenus sur les cinq continents. Leur originalité, selon leurs dires, est d’avoir utilisé une approche standardisée.

L’étude a recueilli des données sur plus de 162.000 personnes entre 2005 et 2016 suivies pendant une médiane de 9,5 ans. Durant le suivi, 11 307 participants (7%) sont décédés. Parmi ceux-ci, pour 9329 (5,7%) d’entre eux, la cause était cardiovasculaire alors que 5151 (3,2%) sont morts d’un cancer et 4386 (2,7%) sont décédés suite à des blessures. Au quatrième et au cinquième rangs, on retrouve les pneumonies (n=2911 ; 1,8%) et la BPCO (n=1830, 1,1%).

Les pays à faibles revenus souffraient plus des maladies cardiovasculaires fatales par rapport aux pays riches : 7,1/1000 années-personnes vs 4,3. Toutefois, les cancers, les décès par blessures, les BPCO et les pneumonies étaient plus élevés pour les pays riches par rapport aux pays plus pauvres.

Au fur et à mesure que les maladies cardiovasculaires diminueront dans de nombreux pays, la mortalité due au cancer deviendra probablement la principale cause de décès. Selon les auteurs, la mortalité élevée dans les pays les plus pauvres n'est pas liée à des facteurs de risque, mais elle pourrait être liée à un accès plus difficile aux soins de santé.

Variations in common diseases, hospital admissions, and deaths in middle-aged adults in 21 countries from five continents (PURE): a prospective cohort study