
Le lecanemab a fait couler beaucoup d’encre. Après un premier refus, l’Agence Européenne du Médicament l’a finalement approuvé après la FDA. Les craintes étaient liées aux effets secondaires. Une étude étasunienne en situation réelle a été menée.
Les effets indésirables du lecanemab en conditions réelles ont fait l’objet d’une étude rétrospective portant sur 234 patients présentant une forme très légère ou légère de la maladie d'Alzheimer. Les patients ont été traités par perfusion de lecanemab dans une clinique spécialisée dans le traitement des démences. Seulement 1 % des patients présentaient des effets secondaires graves nécessitant une hospitalisation, confirmant ainsi les résultats obtenus lors des essais cliniques contrôlés.
En outre, les chercheurs ont constaté que seul 1,8 % des patients présentant des symptômes très légers développaient des effets indésirables associés au traitement, comparativement à 27 % chez ceux présentant des symptômes légers. Les effets secondaires observés, principalement des anomalies d’imagerie liées à l’amyloïde (ARIA), étaient généralement asymptomatiques et découverts lors de contrôles réguliers par imagerie cérébrale. Parmi les patients ayant présenté des symptômes d'ARIA, aucun décès n'a été rapporté, et les effets indésirables se sont majoritairement résolus en quelques mois.
Ces résultats soulignent que le traitement par lecanemab est bien toléré chez la majorité des patients, particulièrement chez ceux aux stades les plus précoces de la maladie, offrant ainsi une base solide pour rassurer patients et cliniciens concernant les risques du traitement dans un cadre clinique réel.